En plein désert …

Un magnat de la finance
dans le quartier de Manhattan
attend.

Une escort girl vient le voir…
enfin!

Elle lui dit quelques mots,
le caresse, le câline, le butine,
et lui fait oublier son stress
et sa détresse.

Il pleure, la tête au creux de ses seins,
ses larmes coulent et descendent au creux
de l’origine
de son désir.

Elle ne dit rien, ne dira rien
de ce chagrin
compris dans le prix
de son charmant négoce.
Né-goce.

Dans le désert du Niger
Ali se désespère
de ne pas voir d’eau
tomber du ciel.

Chaque soir il trouve refuge
contre les fesses
de sa déesse.
Il ne calcule pas
ce que va lui coûter
son désir de communion
avec elle,
avec celle qui partage
sa détresse.

En plein désert,
il va devenir père
pour la 7e fois.

Sans aucun calcul
il connaît la valeur
de ce qui compte vraiment
sur terre,
sur cette terre aride, désolée,
où rien ne pousse …
à espérer.

Et pourtant
Ali sourit
de toutes ses dents
quand il me vend
cette bague en argent
que je t’offre
pour célébrer
42 ans de vie
de marches, de démarches et de marchés.

Tu ranges l’autre bague,
au fond d’un tiroir
et tu me dis :
– J’aime beaucoup
cette bague de fiançailles.

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Drôles de gens …

Je n’aime pas
alors là pas du tout
les gens qui se moquent
des petits bonheurs
des « petites » gens.

Je trouve ça …
PETIT

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A mon dernier repas …

Good night
Sleep tight
Don’t let the bedbugs bite

Et comment que je la connais celle-là, cette expression-là…
et comment je la connais, cette expression-là ?

Au repas festif de fin d’année d’un de mes groupes d’étudiants
à l’ UDA, en 2005-2006
une dame, francaise, originaire du bordelais,
me mit au défi de deviner qui lui avait appris
cette expression, alors qu’elle était enfant,
pendant la dernière guerre,
et qu’ils hébergeaient dans le dortoir réservé
aux ouvriers journaliers de leur vignoble
quelques américains , de tous grades, de toutes sortes, de tout poil …

Parmi eux se trouvait même un reporter de guerre et elle ne le savait pas.

C’était un beau barbu,
apparemment sympathique, l’oeil vif,
parfois un peu bourru,
et quand il avait bu, franchement violent
( il avait un soir fracassé la porte du couloir des chambres
où ils étaient logés
parce qu’il ne retrouvait plus la clé ).

Vu son statut, il avait parfois, souvent même, le privilège
de venir souhaiter bonne nuit à cette petite fille
dans le grand salon …

A force de l’entendre
cette rengaine douce et musicale,
elle l’avait retenue … par coeur.

Elle avait assisté à notre cours d’anglais jusqu’en juin,
sans oser me demander le sens de ces mots…
Et là, en français,
– pour un mot, d’ailleurs, à deux le nez dans un dico,
oui, pour « bedbug » en bon français –
on échangea sur le sens de cette belle salutation vespérale…

Elle me fit un grand sourire,
me serra très fort la main
et me dit :

– Merci, du fond du coeur.

Elle avait été quelquefois absente,durant l’année, mais bon,
quand un(e) étudiant(e) est absent(e)
il / elle n’est pas là pour expliquer pourquoi !
Elle avait voulu que le jour du dernier cours on organise un repas de fête
( à la place du cours ! )

Sur les tables artistement décorées,
des mets délicieux, raffinés, et du vin de Bordeaux….millésimé.

Je ne le savais pas que c’était elle qui avait tout organisé .
Et tout payé.
Elle avait insisté pour que je ne le sache pas.

Pourquoi ?

En phase finale d’un cancer généralisé,
ce fut son dernier cours avec moi,
une fameuse leçon pour moi …

Elle décéda 15 jours plus tard.

Ah oui, le nom de cet auteur américain :

Ernest Hemingway

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Notre père …

Il n’avait pas besoin de lunettes
pour voir clair.
Il voyait très clair.
En toutes situations,
avec tous les humains.

A la fin, il en eut marre
de voir trop clair.

Il se mit à porter des lunettes
avec des verres teintés.
Des verres fumés.
Oui, fumés,
car au coin de sa bouche
était accroché son mégot de cigarette,
qu’il mâchonnait, voire tétait,
pour mordre sur sa chique …

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L’ A D M

Selon moi, l’Arme de Destruction Massive
la plus dangereuse, c’est le smartphone.

Elle utilise la technique de la « selfocracy »,
chantée par ce visionnaire Loïc Nottet.
Elle met la personne en danger, car elle fait
de cette personne
la personne la plus importante qui soit : soi !

A noter que lorsqu’on observe
les initiales A D M
on réalise que c’est aussi
l’abréviation utilisée très couramment
pour
« administration ».

Bon, j’admets, c’est autre chose,
mais cela vous détruit un peu parfois aussi la santé,
quand on réalise qu’on pense plus à soi aussi là
qu’à vous, en plein désarroi, si las.

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Augustin

a dit
« La mesure de l’amour
c’est d’aimer sans mesure »

Eh bien, ça … c’est de la démesure !

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Ah oui ?

Il existe encore des jeunes filles
qui se marient
pour un oui
ou …
pour un NOM.

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Un jour …

Un jour elle décida …
de décéder.
Elle cessa de manger
et de boire,
et un jour elle décéda.

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Le 17 mai

Un 17 mai on s’est mariés
civilement.
A la sortie de la mairie,
mon beau-père m’a précisé :
– Le mariage civil, devant Dieu, ça ne vaut rien !
Vous attendrez donc après le mariage religieux pour …
vous m’avez compris !
– Oui, joli papa, je vous ai compris !

Il était officier de l’armée de l’air
et donc, il s’agissait d’obéir.

On a donc, bien sûr, attendu jusqu’au 5 juillet
pour s’envoyer en l’air …

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Bérénice

– Elle n’est pas là pour m’aider pour la communion, Bérénice ?
– Non.
– Qu’est-ce qu’elle a ?
– Elle doit prendre du repos, pour se remettre de son opération.
– Quel genre ?
– Du genre … féminin.
– Mais encore ?
– Une hystérectomie.
– Une quoi ?
– Ben … on lui a enlevé … la matrice.
– La quoi ?
– Les entrailles ! pour le dire comme dans l’ Ave Maria…
– … les entrailles ?
– Oui : sans cela vous ne pourriez pas le tenir entre vos doigts,
votre petit Jésus, Monsieur le Curé !

Doux Jésus !

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